Cette semaine à Maurice, bonne nouvelle pour l’environnement ! L’empreinte carbone du pays a considérablement réduit d’après un discours du ministre de l’Environnement. De plus, la roupie mauricienne gagne en valeur grâce à la politique monétaire de la Banque de Maurice, tandis que de récents chiffres prometteurs sur le secteur du tourisme sont annoncés.
Maurice réduit son empreinte carbone
Maurice a réalisé d’énormes progrès dans la réduction de son empreinte carbone, passant de huit tonnes en 2013 à seulement 1,81 tonne l’année dernière. C’est ce qu’à exprimé le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano ce lundi lors d’un événement lié au World Ozone Day à la mairie de Port-Louis.
Le ministre a exprimé sa gratitude envers le secteur privé, les ONG et la société civile pour leurs efforts qui ont permis au gouvernement de réaliser cet objectif de réduction des émissions de carbone, et a également rappelé l’importance du Protocole de Montréal, initié en 1987 en réponse à la découverte du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique en 1985.
La BoM renforce la valeur de la roupie mauricienne
La Banque de Maurice maintient sa politique de renforcement de la valeur de la roupie, avec une nouvelle intervention sur le marché des changes le mercredi 27 septembre. Au total, pour le mois de septembre, la Banque de Maurice a déjà injecté 100 millions de dollars sur le marché intérieur des changes. Les deux premières interventions de ce mois-ci, soit 25 millions de dollars le 6 et le 13 septembre, se sont faites respectivement à des taux de Rs 45,15 et de Rs 44,80 par dollar. Peu après, ce mercredi 27 septembre, elle est intervenue une nouvelle fois sur le marché intérieur des changes. Cette intervention s’est soldée par la vente de 25 millions de dollars par la Banque centrale, à un taux de Rs 44,50 par dollar.
Avant cette action, dans son « Morning Briefing », Swan Securities avait noté une légère augmentation de 0,07 % du taux de change dollar/roupie, le portant à Rs 45,18. Cependant, par rapport à la précédente intervention de la Banque de Maurice sur le marché des changes le 21 septembre, où le même montant de 25 millions de dollars avait été vendu, la roupie mauricienne avait gagné 15 sous, mais à un taux de Rs 44,65.
2 millions de touristes atteints en deux ans
Le territoire mauricien a accueilli un total de 2 millions de touristes au cours des deux dernières années depuis la réouverture de ses frontières post-COVID. C’est ce qu’a affirmé le ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo vendredi dernier face à la presse à l’Hôtel Labourdonnais Waterfront, alors qu’il faisait le point sur l’industrie touristique. Cette progression encourageante est accueillie avec enthousiasme par les acteurs de l’industrie touristique, qui constatent une nette reprise des chiffres en 2023, avec déjà plus de 900 000 arrivées au cours des 9 derniers mois. Aujourd’hui, l’industrie touristique demeure un pilier essentiel de l’économie mauricienne, représentant environ 55 % de son expansion économique.
La SBM Bank (Mauritius) Ltd a lancé mi-janvier le Zero Interest Medical Loan Scheme : un plan de financement sans intérêt, conçu en collaboration avec le ministère de la Santé et en partenariat avec plusieurs cliniques privées. Si le système de santé public est gratuit, les soins dans les cliniques peuvent s’avérer onéreux. Ce prêt sans intérêt vise à les aider à se soigner dans le privé grâce une nouvelle solution de financement dédiée.
Le « Zero Interest Medical Loan Scheme » propose des prêts de 50 000 à 1 million de roupies (environ 1000 à 20 400 euros) pour des traitements médicaux auprès des cliniques partenaires, à Maurice. Le financement couvre jusqu’à 100 % du coût du ou des traitements. La période de remboursement maximale est de sept ans, comprenant un moratoire facultatif d’une année. Le plan est exonéré des frais de dossier.
« Ce plan s’adresse à tout citoyen mauricien ayant résidé sur le territoire de la République de Maurice depuis au moins six mois avant le traitement, sauf s’il s’est absenté du pays pour un traitement médical, des vacances, des affaires ou des études. De plus, le revenu mensuel brut total de l’emprunteur (les deux époux conjointement, ou parent seul) ne doit pas dépasser 200 000 roupies (approximativement 4 000 euros – Ndlr) », avance le communiqué de presse de la SBM.
tissement en Afrique. Le continent et ses richesses naturelles attirent toujours autant les investisseurs étrangers. Mais face au changement climatique, impossible de déconnecter les projets d’investissement des enjeux environnementaux.
Net recul des investissements en Afrique
2022 est marquée par un recul des investissements observé à l’international. Recul également observé en Afrique, avec 80 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) en 2021 pour seulement 45 milliards en 2022. D’après le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie sont les 3 pays du continent à avoir reçu le plus d’investissements directs étrangers (IDE). L’Égypte arrive en tête avec 11 milliards de dollars d’IDE. L’Afrique du Sud obtient la 2e place (9 milliards d’IDE), devant l’Éthiopie (3,7 milliards d’IDE). Le Sénégal est 4e avec 2,6 milliards d’IDE. Viennent ensuite le Maroc, la République démocratique du Congo (RDC), le Ghana, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie, avec 0,116 milliard d’IDE.
Le rapport de la CNUCED relève une hausse de 4 % des flux vers l’ensemble des pays émergents, et particulièrement vers les pays d’Afrique. Malgré la chute des IDE, près de la moitié des gros projets d’investissements (projets supérieurs à 10 milliards de dollars) se trouvent en Afrique. De nouveaux projets qui concernent essentiellement l’approvisionnement en énergie et en gaz. De 24 milliards de dollars en 2021, les projets d’investissement dans ce secteur sont passés à 120 milliards de dollars. Les secteurs de la construction et de l’extraction sont tout aussi porteurs (respectivement 24 et 21 milliards de dollars). Les technologies de l’information et de la communication (TIC) attirent également les investisseurs étrangers. Investisseurs pour l’essentiel européens : le Royaume-Uni (60 milliards de dollars), la France et les Pays-Bas (54 milliards de dollars chacun) détiennent les plus grands stocks d’IDE en Afrique.
Investissements en Afrique : les secteurs porteurs
Industrie pétrolière, exploitation des pierres précieuses, matières premières, agriculture, agroalimentaire… Voilà donc les secteurs les plus porteurs pour investir en Afrique en 2023. Mais quels investissements réaliser ? En vue de quels bénéfices les réaliser ? Ces bénéfices seront-ils profitables à la population locale, à la croissance du pays africain ? Autant de questions qui sous-tendaient le premier Sommet africain sur le climat. Organisé par le Kenya et l’Union africaine (entre le 4 au 6 septembre), ce Sommet a réuni dirigeants et experts à Nairobi, pour trouver de nouvelles solutions à la crise climatique. Solutions qui, pour Stephen Jackson, Coordinateur Résident des Nations Unies au Kenya, sont indissociables de la question du financement. Revenant sur les secteurs porteurs en Afrique, il confirme que le continent dispose des plus grandes ressources naturelles en énergies renouvelables. La forêt tropicale Congo constitue le « deuxième poumon vert » de la planète. L’Afrique dispose également de la plus grande quantité de terres agricoles arables au monde.
Des méga projets d’investissement parfois controversés
Se repose alors la question de l’investissement. Car les défenseurs de l’environnement s’opposent à tout projet sacrifiant le continent africain pour le profit des investisseurs étrangers. Pour eux, chaque investissement doit nécessairement prendre en compte la menace du réchauffement climatique. Ils rappellent d’ailleurs que l’Afrique émet bien moins de dioxyde de carbone que ces voisins du Nord, mais subit davantage les conséquences du réchauffement climatique. Les méga projets d’investissements sont ainsi regardés avec plus de rigueur.
Ainsi, le méga projet du géant français TotalEnergies est, depuis son lancement, pointé du doigt par les ONG. En 2022, le groupe pétrolier français et CNOOC, son partenaire chinois, annonçaient un accord d’investissement de 10 milliards d’euros avec l’Ouganda et la Tanzanie, pour exploiter et exporter le pétrole ougandais. Le projet, qui prévoit la construction d’un oléoduc entre l’Ouganda et la Tanzanie, est l’un des plus importants au monde. L’Ouganda y voit une opportunité de recevoir davantage d’investissements étrangers et d’attirer d’autres investisseurs, grâce à son pétrole. TotalEnergies promet des créations d’emploi et une amélioration des conditions de vie des habitants.
Mais le projet suscite la controverse depuis les premiers jours. Un nouveau rapport de l’ONG Human Rights Watch paru le 10 juillet 2023 parle d’un « désastre » qui « contribuera à la crise climatique mondiale ». Le coût humain est lui aussi catastrophique, avec, selon le rapport plus de 100 000 habitants déplacés, et un appauvrissement de milliers de personnes. TotalEnergies rétorque qu’il verse des indemnités aux familles déplacées. Indemnités qui tardent parfois à venir, nuancent les intéressés, et qui seraient de toute manière insuffisantes pour couvrir les pertes subies. Pertes dont les conséquences se feraient sentir sur des années.
Vers un investissement vert ?
En novembre 2022, l’ONG allemande Urgewald profite de la COP27 pour publier le rapport « qui finance l’expansion des énergies fossiles en Afrique ». D’après ses conclusions, « Deux tiers [des nouveaux projets d’investissement dans les énergies fossiles] sont portés par des multinationales dont le siège se trouve hors d’Afrique et la majorité sont tournés vers l’exportation pour satisfaire les besoins occidentaux ». De son côté, la Banque mondiale rappelle que l’une des priorités pour les habitants du continent africain est d’accéder à l’électricité et à l’eau. Des besoins essentiels qu’il faudrait satisfaire dans un contexte de crise mondiale.
Pour l’Agence internationale de l’énergie, il faudrait multiplier par deux les investissements en Afrique et les capacités à produire de l’énergie dans les 10 ans à venir. Reste à savoir si l’accent sera mis sur les investissements verts ou sur les énergies fossiles. Pour certains experts, difficile d’imposer aux pays africains un abandon total des énergies fossiles. Malgré l’abondance de ressources naturelles et un ensoleillement propice au développement du photovoltaïque, ce secteur reste sous-exploité en Afrique. Un rapport de Bloomberg New Energy Finance fait même état d’une chute de 35 % des investissements dans les énergies renouvelables en Afrique entre 2020 et 2021, alors qu’ils augmentaient partout ailleurs (+9 % dans le monde).
D’où la question du financement posée lors du Sommet africain sur le climat. Booster les IDE, oui, mais avec un cadre permettant une réelle croissance sur le long terme. Des économistes rappellent que croissance économique et préservation des ressources naturelles ne s’opposent pas, mais agissent de concert. C’est le défi du continent africain.
APRÈS UNE LONGUE FERMETURE DES FRONTIÈRES, L’ANNÉE 2022 A ÉTÉ MARQUÉE PAR LE RETOUR DES TOURISTES ET LA REPRISE D’ACTIVITÉ POUR TOUTE UNE FILIÈRE LOURDEMENT ÉPROUVÉE.
Avec près de 997 000 visiteurs accueillis, les autorités et certains acteurs se félicitent de frôler l’ambitieux objectif du million de touristes, équivalant à un recouvrement de 72 % de la fréquentation de 2019 (1,38 M). La situation reste favorablement orientée pour les premiers mois de 2023, malgré les défis majeurs du manque de la main-d’œuvre dans l’hôtellerie-restauration et de l’insuffisance de l’offre de sièges dans le secteur aérien. La question que se pose désormais de nombreux opérateurs du secteur porte sur cette course au nombre de touristes. En effet, avec autant de touristes que d’habitants (1,2 million NDLR), la petite île subit de graves atteintes à l’environnement. Dés lors, ne faut-il pas s’orienter vers moins de touristes consommant d’autres types de prestations ? La question fait débat aujourd’hui.
Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a lors d’une conférence de presse bilan de l’année, estimé la croissance économique de 2023 à 5 % Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique : « le taux de croissance sera en 2023 de 5 % »
Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a convoqué la presse pour un bilan de l’année. Il estime que la croissance économique sera de 7,2% Il a indiqué que son gouvernement avait, lors de la crise covid, trois objectif : 1) soutenir la population. 8 millards de roupies (169 millions d’euros) ont été décaissées à cet effet. Quant aux aides sociales, elles ont augmenté de 20%;, 2) aider les entreprises et surtout 3) maintenir un bon climat des affaires Preuve que ses choix ont été payants, le ministre s’est félicité qu’il y ait eu 25 milliards de roupies (529 million d’euros en IDE), 105 millards de roupies d’investissement (2,25 milliards d’euros) dont 80 milliard de roupies (1,69 milliard d’euros) provenant du secteur privé. Enfin, Renganaden Padayachy estime que 2023 sera l’année du rebond avec l’objectif d’atteindre 5 % de taux de croissance.
Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a lors d’une conférence de presse bilan de l’année, estimé la croissance économique de 2023 à 5 % Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique : « le taux de croissance sera en 2023 de 5 % »
Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a convoqué la presse pour un bilan de l’année. Il estime que la croissance économique sera de 7,2% Il a indiqué que son gouvernement avait, lors de la crise covid, trois objectif : 1) soutenir la population. 8 millards de roupies (169 millions d’euros) ont été décaissées à cet effet. Quant aux aides sociales, elles ont augmenté de 20%;, 2) aider les entreprises et surtout 3) maintenir un bon climat des affaires Preuve que ses choix ont été payants, le ministre s’est félicité qu’il y ait eu 25 milliards de roupies (529 million d’euros en IDE), 105 millards de roupies d’investissement (2,25 milliards d’euros) dont 80 milliard de roupies (1,69 milliard d’euros) provenant du secteur privé. Enfin, Renganaden Padayachy estime que 2023 sera l’année du rebond avec l’objectif d’atteindre 5 % de taux de croissance.
Que se passe-t-il au niveau des entreprises à la Bourse de Maurice ?
Cim Financial: Tsusho Capital dope les actifs du groupe
Le groupe Cim a publié ses résultats financiers trimestriels pour la période clôturant le 30 juin 2022. Parmi les données notables, la compagnie a engendré un bénéfice après impôt de Rs 438,2 millions pour le second trimestre de 2022. Des progrès ont été constatés au niveau des revenus par rapport à l’année précédente, résultant d’une augmentation de la base d’actifs et de l’acquisition récente de Tsusho Capital. Cela a dopé le total des actifs du groupe, les élevant à Rs 19,2 milliards à la clôture de la période.
Harel Mallac: progression de 30 % du chiffre d’affaires d’une année à l’autre
Harel Mallac a publié ses résultats financiers trimestriels pour la période au 30 juin 2022. Comparé à la même période en 2021, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires supérieur. Il est passé de Rs 1,476 milliard à Rs 1,910 milliard. Une croissance de 30 % a été réalisée et a été tirée par le haut grâce au département technologie et corporate.
Le groupe a généré un bénéfice avant frais financiers (PBFC) de Rs 7 millions pour le semestre, contre une perte de Rs 2 millions pour la même période en 2021. Toutefois, au cours du trimestre clos le 30 juin 2022, la forte augmentation du coût des produits importés, des matières premières et des coûts logistiques connexes a eu un impact sur les marges. Cela a entraîné une baisse du PBFC par rapport à la période correspondante de l’année précédente.
SBM: l’assemblée annuelle se tiendra le 31 août
Le groupe bancaire SBM a fait savoir que son assemblée générale annuelle aura lieu le 31 août. Prévue à Landscope Mauritius, celle-ci abordera différents sujets.
Les items à l’agenda:
Recevoir le rapport du vérificateur.
Examiner le rapport annuel de la société pour l’exercice clos le 31 décembre 2021.
Examiner et adopter les états financiers audités de la société et du groupe pour l’exercice clos le 31 décembre 2021.
Renouveler le mandat de Deloitte en tant qu’auditeur et fixer leur rémunération.
Pratiquement toutes les barrières tarifaires sont levées. Les européens sont désormais en mesure d’exporter la quasi-totalité de leurs produits vers le marché mauricien sans droits de douane.
Depuis le début de l’année, 96 % des lignes tarifaires en provenance de l’Union européenne sont réduites à zéro. Cela suivant l’application effective de l’accord de partenariat économique (APE) intérimaire conclu avec des pays de l’Afrique orientale et australe, dont Maurice. Signé en 2009, cet accord est appliqué provisoirement depuis mai 2012.
Il faut savoir que les APE succèdent à l’accord de Cotonou liant l’Union européenne aux pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), lequel devait prendre fin en 2020. Quant aux APE intérimaires, ce sont les nouveaux accords post-Cotonou. Ils se fondent pour le volet commercial sur les principes de réciprocité et d’asymétrie.
PE intérimaires offrent un accès libre et immédiat pour tous les produits fabriqués sur les territoires des ACP (sauf les armes) au marché unique de la zone euro et ce, sans droits de douane et quotas. De leur côté, les pays ACP bénéficient de périodes de transition pour un accès préférentiel des importations en provenance du Vieux continent sur leurs marchés, tout en veillant à la protection des secteurs sensibles. Après une dizaine d’années à prendre avantage de cet accord, Maurice a libéralisé ses échanges commerciaux avec l’Union européenne à hauteur de 96 % depuis janvier dernier, sauf pour les produits issus des secteurs sensibles. Parmi les produits exclus, l’on retrouve les produits issus de la pêche, la viande, les boissons et les céréales, le papier, les produits chimiques, le plastique, le fer et l’acier.
D’après le calendrier de réduction des droits de douane sur certaines exportations du marché européen, plusieurs catégories de préparations alimentaires, produits de beauté et de maquillage, de voitures et autres véhicules, de préparations entrant dans l’alimentation animale et de médicaments consistant en des produits mélangés ou non mélangés à but thérapeutique ou prophylactique figurent dans le dernier lot de lignes tarifaires en provenance de l’Union européenne dont les tarifs ont été réduits à zéro.
PRINCIPE DE RÉCIPROCITÉ
Basés sur le principe de réciprocité, ces accords renferment un éventail de mesures de sauvegarde pour éviter de porter préjudice aux industries locales des territoires entretenant des relations commerciales avec la zone euro. Il est convenu que les pays ACP ayant signé les APE doivent graduellement ouvrir 80 % de leur marché aux importations européennes (Maurice a convenu d’une libéralisation à hauteur 96 % contre 98 % pour les Seychelles), ce qui peut être fait sur de longues périodes de transition de 10-25 ans. L’exclusion de produits et les différentes sauvegardes garantissent que les produits européens ne concurrencent pas ceux de fabrication locale. La distorsion du commerce est donc évitée tandis que les industries et les consommateurs locaux peuvent bénéficier d’apports et de biens de consommation moins chers.
Les APE intérimaires sont des accords commerciaux portés sur le développement des pays ACP, en tenant compte de leur situation socio-économique et en mettant le commerce et les investissements au service d’un développement durable. Ils prévoient une coopération et une assistance dans des domaines tels que les normes et standards sanitaires. La Délégation de l’Union européenne auprès de Maurice et des Seychelles est responsable de veiller à ce que les acteurs économiques à Maurice, aux Comores, à Madagascar, au Zimbabwe et aux Seychelles puissent prendre avantage de tout ce qu’offre l’ACP.
À ce jour, 15 entités de six pays de la région de l’Afrique orientale et australe ayant pris appui sur l’APE intérimaire ont rencontré du succès. Ainsi, dans le cas de Maurice, Saint Aubin exporte ses rhums en France, en Allemagne et aux PaysBas. Alors que le Syndicat des sucres exporte ses sucres mauriciens sous cet accord. Parmi les autres exportateurs tirant avantage de l’accord, l’on retrouve Patrick Mavros (secteur de la bijouterie), Baobab (tee-shirts écologiques), Kanhye Health Foods (produits à base de moringa) et Condor Technology (Mauritius).